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Homme ou ti-gars


Cas vécus – et je mets le mot vécus au pluriel parce que c’est arrivé à plusieurs femmes de mon entourage dont moi-même... Un gars (je n’ose dire un homme) s’intéresse à une femme. Il la voit, au moins une fois, et même souvent, à plusieurs reprises. L’intimité se développe rapidement, le gars est complètement « into her », lui dit que c’est la femme qu’il recherche dans sa vie, qu’il a besoin d’une femme qui le « challenge » comme elle, qu’il veut la revoir… Il a les yeux dans la « graisse de bine » et le reste en alerte. Vous voyez bien l’image?

Alors, j’ai besoin d’une explication ici. Comment se fait-il que, par la suite, le « gars » en question ne donne plus JAMAIS de ses nouvelles? Jamais, jamais, jamais! Je cherche encore une réponse en discutant avec mes amis « hommes », en lisant mes livres, en ouvrant mon cœur. J’ai de la difficulté à trouver. Aussi, j’ai besoin de votre aide. Si j’éclaircis cette situation, je me remets moi-même le prix Nobel de la compréhension du phénomène « gars poltron».

J’ai plusieurs théories qui se rejoignent toutes jusqu’à un certain point :

1- Le déserteur : le gars est un déserteur. C’est correct, ça arrive. Je dirais même que le Québec est peuplé de déserteurs. Un déserteur est celui qui a peur de perdre sa liberté et qui préfère ne pas s’engager, ne pas prendre de responsabilités, ne pas se mouiller, garder un pied dans la porte quoi! David Deida dans son livre « It’s a Guy Thing » écrit que l’homme préfère choisir la liberté plutôt que l’amour, malgré le besoin qu’il peut avoir.

L’auteur va plus loin en affirmant, et c’est ce qui est très intéressant, qu’un homme a peur de se sentir pris, obligé. Aussi, lorsque l’attirance envers une femme devient trop grande, s’il sent la vague qui caresse son port, il prend peur et fuit pour retrouver sa liberté. Ainsi, l’homme préfère reculer et se donner des raisons comme le travail, le sport, les amis, etc. pour éviter la peur. Selon David Deida, l’homme a peur de l’intimité et par conséquent, il est déserteur de naissance. Pas tous mais bon… peut-être…

2- Le salaud : Une autre théorie et je n’ose penser qu’elle est vraie. Le gars « joue » à être attiré, subjugué, envoûté, mais il ne pense pas ce qu’il dit, ce qu’il fait, ce qu’il minaude. C’est un mirage pour avoir la belle dans son lit, un genre Casanova mais en plus « cheap ». Je suis désolée et appelez-moi naïve, mais je crois trop au fond de bonté humaine pour penser que cela peut être vrai. Je préfère la théorie de David Deida que de croire à tant de malhonnêteté. De plus, je me dis, qu’aujourd’hui, si tu veux juste coucher, ça se demande. Je préfère une demande claire qu’un jeu de séduction malhonnête.


3- « Gars vs homme » : La femme a fait peur au « gars » parce que c’est une femme qui a de la « drive », nommément sexuelle, elle a de l’affirmation, elle est passionnée, authentique, elle sait ce qu’elle veut et n’a pas peur de sa féminité qu’elle dégage allègrement. La polarité est donc déséquilibrée; le gars n’étant pas assez dans sa masculinité pour supporter.

Au-delà de ces théories, j’ai une autre question. Comment se fait-il que le « gars » en question n’ait pas assez de couilles pour dire qu’il n’est pas intéressé? Ça se peut et c’est correct! Pourquoi nous laisser dans le vide? Parce que c’est plus facile? Parce que le gars pense qu’on va oublier? Euh… non! Pour l’obtention de votre diplôme de masculinité, on repassera. Poltron, c’est le mot juste. Passez GO et ne réclamez pas 200 $.

Enfin, peut-être sommes-nous toutes naïves et ne devrions pas croire les hommes qui nous font des compliments, qui nous susurrent des mots doux à l’oreille, qui nous font accroire qu’ils sont mâles… et faire ce que vous détestez de nous, c’est-à-dire vous envoyez promener à la moindre tentative d’approche. Pas pour moi merci. Je n’ai pas débuté ce blogue pour m’éloigner des hommes mais bien pour créer un rapprochement. De là, l’effort de compréhension pour mieux accepter les différences et tenter de remédier de mon côté à cette blessure, parce que oui, c’est blessant…

P.S. : Messieurs, je tiens à préciser que cette situation peut aussi vous arriver, de la part d’une femme; je suis tout à fait consciente de cela. Aussi, je ne veux pas affirmer que seuls les hommes ont ce comportement. Toutefois, de par la caractéristique principale de la polarité masculine, c’est-à-dire la liberté, je peux conclure que cette conduite est reliée plus au pôle masculin que féminin, selon où chacun se situe.

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