« Ce n'est pas toi, c'est moi... »
Combien de fois avons-nous entendu cette phrase lors d’une rupture, provenant autant de la bouche d’hommes ou de femmes. Cette phrase, si anodine qu’elle laisse paraître en premier lieu, est en fait venimeuse. Venimeuse parce qu’elle laisse place à l’interprétation, au vide de son sens, à des questionnements. Elle donne aussi la responsabilité à la personne qui la reçoit de deviner ce qu’elle veut dire. Cette phrase empoisonnée déresponsabilise la personne qui la dit. Elle donne une raison de ne pas regarder la vraie cause de la rupture. Elle donne l’occasion de ne pas regarder à l’intérieur de soi ce qui s’y passe. Aller voir en soi pourquoi la personne en face de nous, qui nous a séduite au départ, ne fait soudainement plus notre affaire.
Utiliser « ce n’est pas toi, c’est moi » c’est fuir notre réalité intérieure, l’honnêteté face à soi et aux autres qui plus est. C’est se mettre la tête dans le sable, c’est faire preuve de couardise. Parce que oui, il faut du courage pour se regarder, pour dire la vérité, pour entendre la réaction de l’autre, pour supporter la blessure que l’on inflige à l’autre. Il faut aussi de l’estime de soi pour se voir, parce que le courage passe par l’estime de soi, et non pas par la couardise.
Alors avant d’utiliser cette fameuse phrase, demandez-vous la vraie raison de ce changement de cap. Soyez courageux, du moins, essayez…
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