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La relation à l'ère des textos


Avoir ou être

Dans ma chronique précédente, je vous ai parlé du phénomène social que j’ai nommé « number close ». J’ai reçu un commentaire intéressant de « galditor » qui m’a fait beaucoup réfléchir, surtout en ce qui a trait à la dimension société de consommation dans laquelle nous vivons. J’ai trouvé un passage intéressant à ce sujet dans la revue « Vivre », édition novembre- décembre 2010. Il est écrit «Dans notre société occidentale, il est devenu presque normal que notre relation à l’autre s’établit selon les critères de possession et de propriété. La personne idéale dans la mentalité actuelle est celle qui produit et consomme. Dans ce type de culture, nous nous définissons à partir de ce que nous avons : « Je possède, donc je suis » ou encore « Je suis ce que je possède » L’ensemble de nos propriétés (choses et personnes) constitue notre identité propre. »

J’en conclus que nos relations sont devenues des propriétés auxquelles nous nous identifions. « Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es… » Pour dire la vérité, je trouve que c’est bien triste d’en être rendu là en tant que société bien que cela fasse partie de l’évolution (?!). Nous sommes des êtres essentiellement relationnels, peu importe ce qu’on en dira, nous nous reflétons dans le miroir de l’autre. Aussi, pour relancer le débat sur la relation, les relations, j’oserais parler d’ouverture du cœur là où la vraie relation se situe. Et c’est dans cet espace que j’ose ramener la polarité féminine-masculine parce que c’est cette relation intime qui m’intéresse.

Donc, si nous partons avec la prémisse que nous sommes dans cette société de consommation et de propriétés avec des réseaux sociaux, internet, messages texte qui plus est, nous comprenons que la relation se fait par interposition de « matériels ». C’est plus facile, le cœur n’est pas sollicité. Que devons-nous faire pour créer cette ouverture à l’autre, réellement, si besoin est évidemment? Être conscient de l’autre en premier. Être conscient de l’autre même devant l’écran de l’ordinateur ou de notre téléphone (intelligent ou pas…). Être conscient de l’autre veut dire que si nous soupons avec une « date », nous sommes là à 100% et si ça marche pas, ben ce sera pour la prochaine fois. Pourquoi? Parce que quand nous ne sommes pas présents à 100% à l’autre, ben l’autre le sent et devine quoi? C’est certain que ce n’est pas ce soir là que nous allons « scorer ».

Pourquoi? Parce que dans la polarité féminine, la femme a besoin de sentir l’attention complète de la polarité masculine pour s’ouvrir; et dans la polarité masculine, l’homme a besoin de « focusser » à 100% sur une chose à la fois pour être vraiment présent. Get it? Quel était le secret de Casanova, il faisait sentir la femme comme étant la seule au monde… Bingo! Comment séduire un homme, même chose, donnez-lui toute votre attention, faite-le sentir important, « needed ». Ça fait toute la différence, être présent, et ce, autant pour les hommes que pour les femmes. Une chose à la fois, un sourire à la fois, une drague à la fois, un « number close » à la fois. Essayez-le… pour voir… Vous m’en donnerez des nouvelles…

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